Comprendre la théorie des vagues d'Elliott en 5 min
Dans ce cours, abordons un concept assez ancien, souvent mal compris et pouvant être très complexifié : La théorie des vagues d’Elliott. Pourtant, dans sa forme la plus élémentaire, le principe de base est simple à comprendre.
Cette théorie est une méthode efficace pour réaliser des prévisions de marché en l’associant à d’autres outils complémentaires. D’ailleurs, j’ai présenté sur ce site un livre que j’ai lu à ce sujet, je ne peux que le recommander.
Pour ce cours, je me concentre sur la théorie des vagues, il est donc nécessaire de connaitre au préalable le principe de l’analyse graphique avec ses caractéristiques indispensables.
Ne paniquez pas, ces cours vous aideront :
- L’analyse graphique expliquée simplement
- Comprendre la tendance en bourse
- Les niveaux de supports et de résistances sur un graphique boursier
Mon objectif avec ces cours:
- Comprendre le principe de vagues d’Elliott
- Les règles d’utilisation
- L’utiliser en combinaison avec les retracements de Fibonacci
Sommaire
- Comprendre la théorie des vagues d'Elliott en 5 min
- 1. L’histoire de Ralph Nelson Elliott
- La théorie des vagues d’Elliott
- Utiliser les vagues d’Elliott dans vos prises de positions
- Conclusion
1. L’histoire de Ralph Nelson Elliott
1.1 La genèse
La théorie des vagues d’Elliott n’est pas un concept nouveau. Celle-ci a été développée dans les années 1930 par Ralph Nelson Elliott, un comptable de formation (1871 / 1948) aux Etats-Unis. Il consacra la seconde partie de sa vie à l’étude des marchés financiers.
Pour nous remettre dans le contexte de cette époque, l’analyse graphique n’est pas développée comme elle est maintenant avec la diffusion de graphiques, puis l’essor des plateformes dynamiques (qui est très récent), L’utilisation des outils « standards » comme les chandeliers japonais, les moyennes mobiles… ne sont pas démocratisés.
C’est une vision beaucoup plus rigoureuse, académique et efficiente du marché qui domine.
Ralph Nelson Elliott (que nous appellerons simplement Elliott par la suite) pose le postulat que le marché n’évolue pas de manière si désordonnée que cela, mais suit en réalité des cycles répétitifs et harmonieux.
Cette théorie est aujourd’hui acceptée de tous, mais à l’époque, elle va clairement à l’encontre de la pensée dominante des analystes prônant la rigueur scientifique et l’imprévisibilité des marchés.
N’oubliez pas, les études sur la finance comportementale n’existent pas encore, aucun socle scientifique pour cette théorie est disponible. Je vous conseille de lire le cours sur le modèle fondamental pour développer le concept de finance comportementale et d’efficience des marchés.
Plusieurs ouvrages furent néanmoins publiés vers la fin des années 1930 mais cette méthode tomba rapidement dans l’oubli. Ce n’est que dans les années 1980 avec les publications de Robert Prechter et Stan Weinstein, 2 américains, que cette méthode retrouva la lumière.
1.2 Le socle des études d’Elliott
Pour développer sa théorie, Elliot s’appuie tout d’abord sur les travaux de Charles Dow. La théorie de Dow permet d’analyser l’évolution du prix en une succession de sommets et de creux sur un graphique boursier (quel que soit la représentation graphique du prix).
Il définit 3 tendances : primaire, secondaire et tertiaire. N’investissez plus contre la tendance du prix en bourse.
Elliot s’appuie également sur les travaux de Léonardo Fibonacci. Celui-ci découvre une relation mathématique unique, il suffit d’additionner les 2 termes précédents d’une liste de nombres pour obtenir le suivant (ex : 1+2=3, 2+3=5, 3+5=8 …).
Cette suite est liée au célèbre nombre d’or (phi). En effet, lorsque vous divisez par 8/5 ou 5/3 vous obtenez toujours comme résultat le nombre 1.618. A l’inverse, si vous divisez 5/8 – 3/5, vous obtiendrez 0.618.
Ces ratios sont la base des retracements de Fibonacci que nous utilisons en analyse graphique, mais elle se trouve également partout dans la nature.
La théorie des vagues d’Elliott
2.1 Le concept des vagues
En s’appuyant sur les travaux de Charles Dow, Elliot découvre que l’état du marché n’est que la réaction des investisseurs face à des facteurs extérieurs, selon la psychologie des foules de l’époque. Selon celle-ci, le marché réalise des amplitudes haussières ou baissières selon des cycles répétitifs et harmonieux, très loin de l’imprévisibilité.
Il émet donc le postulat que cette évolution des marchés se fait par une série de mouvements successifs, qu’il appellera des « vagues ». Elles se répètent encore et encore, qu’elle que soit l’unité de temps à laquelle vous observerez votre graphique, cela peut très bien être du mensuel, comme du 15min.
Attention tout de même, la valeur ou le marché doivent être assez liquides pour éviter que les mouvements du prix deviennent erratiques, et soient soumis à des fluctuations arbitraires.
Ce principe de pouvoir observer le même phénomène indéfiniment, qu’elle que soit l’échelle, ou l’unité de temps, s’appelle un modèle mathématique fractal. Cela le rend particulièrement attractif en investissement / trading pour pouvoir réaliser des prévisions de marchés.
La théorie de Dow et les retracements de Fibonacci sont des phénomènes fractals.
Pour nos graphiques cela se traduit par des figures chartistes et des retracements de Fibonacci qui se répètent sur toutes les unités de temps.
Les Fibonacci sont importants au sein de la théorie de vagues, puisque ces niveaux de retracement sont des points d’appui pour le commencement des vagues et déterminent souvent leurs amplitudes.
Vous verrez que la suite de ce cours y fait référence régulièrement. La suite de nombres de Fibonacci est une relation mathématique fascinante !
2.2 Le principe des vagues impulsives et correctives
Rentrons maintenant dans le détail de la théorie des vagues d’Elliott.
Déterminer les vagues déjà effectuées vous permettra de connaitre la position actuelle du prix au sein de la tendance en cours.
Elliot s’appuie sur 2 des 3 tendances que peut adopter un marché ou bien un actif.
Je le rappelle, il existe 3 tendances : haussière – baissière –neutre.
La théorie des vagues a besoin de tendances directives clairement établies, ce sont donc les tendances :
- Haussière: des sommets et des creux de plus en plus hauts
- Baissière : Des sommets et des creux de plus en plus bas
Néanmoins vous le savez, le marché ne monte pratiquement jamais en ligne droite. Dans une tendance haussière chaque impulsion haussière est suivie d’une correction.
Nous avons donc des vagues impulsives et des vagues correctives à l’intérieur d’une tendance globale. Elles peuvent être haussières ou baissières.
- Dans une tendance haussière, la vague impulsive sera haussière et la corrective baissière.
- Dans une tendance baissière, la vague impulsive sera baissière et la corrective haussière.
2.2.1 Le cycle élémentaire des vagues
Selon Elliot un cycle élémentaire se compose de 8 vagues principales sur un marché ou un actif.
- 5 vagues de tendance
- 3 vagues de correction
Sur le schéma dessous nous sommes dans le cas d’une vague principale ascendante (en vert), composée de 5 vagues et d’une vague corrective composée de 3 vagues.
Nous avons :
- Nos vagues d’impulsion haussières : vagues 1, 3, 5, A, C
- Nos vagues de correction baissières : vagues 2, 4, B
Ces 8 vagues terminent le cycle.
Les vagues d’impulsion créent une tendance directive claire (haussière ou baissière). Le prix progresse activement (pensez à la théorie de Dow).
Les vagues de correction retracent le mouvement en cours du prix. Cela peut être une simple consolidation si le mouvement est léger, ou alors une correction si le mouvement est plus profond.
N’oubliez pas, suivant le modèle fractal, chaque vague peut se rédécomposer en plusieurs vagues sur une unité de temps plus courte. De même notre vague principale peut n’être que la composante d’une vague plus large sur une unité de temps plus longue.
2.2.2 La notation
Réalisons un petit point sur la notation des vagues en fonction de la période de temps avec laquelle on décompose les mouvements du prix en vagues.
En effet le formalisme est important dans la théorie d’Elliott.
Lorsque nous réalisons nos analyses graphiques en unité journalière par défaut nous utiliserons toujours l’appellation de la tendance primaire.
2.3 Comment l’appliquer concrètement ?
Nous venons de voir la théorie et le fonctionnement des vagues. Ce qui nous intéresse maintenant c’est de pouvoir les exploiter avec des prises de position concrètes.
C’est là que les choses se compliquent, souvenez-vous au début de ce cours, j’ai évoqué que cette théorie était souvent mal comprise et pouvait être très complexifiée.
Il est donc compliqué de mettre en pratique une théorie que l’on ne comprend pas.
Le but est maintenant de pouvoir identifier et interpréter facilement ces fameuses vagues. Le risque réside dans le fait que cette interprétation peut devenir rapidement subjective.
En fonction de nos biais cognitifs, nous pouvons déformer la réalité sans même nous en rendre compte pour l’ajuster à ce que nous voulons obtenir.
Pour contrer ces effets, respectons ces règles de bases.
2.3.1 Les règles à respecter pour les vagues de tendances
Pour éviter toute interprétation hasardeuse des vagues, il est nécessaire de mettre un cadre pour réaliser une analyse judicieuse et pouvoir les tracer correctement.
La vague 1 est très courte et rapide. Elle est difficile à reconnaître puisqu’elle est à la base de la nouvelle tendance, en l’état elle est souvent vue comme une simple correction.
Il est quasiment impossible à ce stade de la déterminer, en revanche ne baisser pas votre surveillance pour cet actif. Attendez que le prix vous fournisse des informations supplémentaires.
C’est pourquoi on surnomme cette vague, la vague « des astucieux » qui achètent quand le marché baisse. Il est nécessaire pour cela d’avoir un plan de trade solide et un money management rigoureux pour vos investissements boursiers.
La vague 2 vient souvent corriger jusqu’à 100 % la vague 1, concrètement du point de vue chartiste, cela rassemble à un pull back sur l’ancien niveau de cassure du prix.
Attention, elle ne peut en aucun cas casser le bas de la vague 1 dans une tendance haussière, ou casser son sommet dans une tendance baissière. Cela invaliderait immédiatement la théorie des vagues.
La vague 3 est considérée comme la principale vague du mouvement. C’est dans cette vague que les nouvelles positives au niveau fondamental arrivent. Elle est appelée « la vague des suiveurs ».
Elle n’est jamais la vague la plus courte, en termes de longueur et de temps (en amplitude et non en durée) parmi les vagues d’impulsions que sont les vagues 1, 3 et 5.
La vague 4 est une vague beaucoup moins violente que la vague 2. Elle ne peut pas être plus longue que celle-ci. La vague 4 ne peut pas casser le sommet de la vague 1 dans une tendance haussière, et ne peut pas casser le bas de la vague 1 dans une tendance baissière.
La vague 5 est qualifiée, péjorativement, de « vague des petits porteurs », cela est explicite je pense. Elle est la dernière phase d’un mouvement, lorsque celui-ci est bien établi et que l’essentiel de la hausse est faite.
Elle est peu dynamique, mais dure assez longtemps, consacrant la fin de l’euphorie pour les mouvements haussiers et le désespoir pour les mouvements baissiers.
Cette vague ne casse pas les limites haussières et baissières de la vague 3.
2.3.2 Les règles à respecter pour les vagues de correction
La vague A est considérée comme une correction ou une consolidation technique, Elle ne caractérise pas le début de la fin du mouvement. Ses caractéristiques sont sensiblement les mêmes que celles de la Vague 1.
La vague B rejoint souvent le sommet de la vague 5 lors d’un mouvement haussier pour former un double-top.
La vague C ressemble à la vague 3 en ampleur, vient clôturer la séquence de huit vagues de la théorie d’Elliott. Cette vague est caractérisée par une forte dynamique (cinq vagues) et une longueur jusqu’à 1,618 fois la Vague 3.
Toutes ces règles sont à respecter pour déterminer au mieux toutes ces vagues. Nous verrons plus loin que nous pourrons associer la détection de ces vagues aux ratios de Fibonacci. Cela permettra d’affiner encore plus cette détection.
2.4 Les différentes variantes des vagues
Nous venons de voir la forme la plus simple des vagues d’Elliott, celle avec 5 vagues d’impulsion et 3 de correction. Ce n’est déjà pas si facile que cela de repérer les bons plus hauts du prix.
Pour complexifier encore un peu la chose, il existe des variantes dans la formation des vagues d’impulsion et de correction.
Pour les vagues impulsives 1-3-5, vous pourrez rencontrer les extensions.
Pour les vagues correctives 2-4-B, plusieurs types de corrections pourront se former.
2.4.1 Les extensions
Une extension se forme principalement sur une des vagues d’impulsion 1,3 ou 5. La vague ascendante ne compte plus 5 vagues mais 9 vagues, avec l’une d’entre elles se décomposant en 5 sous vagues.
L’extension se forme généralement que sur une des 3 vagues d’impulsions, mais cela peut tout de même arriver sur plusieurs d’entre elles.
Elliott ayant été fortement inspiré par les travaux de Fibonacci, il applique tout une série de règles qui permet de prévoir l’amplitude des vagues basée sur les travaux du célèbre mathématicien.
Dans le cas des extensions, Elliott a observé que la vague qui fait l’objet de l’extension a une amplitude 1,618 fois supérieure aux autres vagues.
2.4.2 Les corrections
Pour les variantes sur une vague corrective cela se complique énormément. Cela dépasse le cadre de ce cours, de plus la mise en application correcte devient très complexe. Néanmoins il en existe 4:
- La correction à plat avec 3 variations : simple – double – triple
- La correction en Zigzag avec 3 variations : standard – irrégulière – double irrégulière
- Le triangle avec 4 types : ascendant – descendant – fermé – ouvert
- Le double trois et le triple trois.
Regardons simplement la correction à plat et Zigzag plus en détail.
La correction à plat (Flat)
La correction à plat est assimilée en réalité à une simple consolidation du prix au sein de sa tendance. Dans cette figure, la structure abc évolue à plat. Le prix est dans un canal chartiste horizontal.
Pour la variante simple le sommet de la vague B est presque revenu au niveau du début de la vague A.
La vague C se retrouve en face de la vague A.
Pour la variante irrégulière le sommet le vague B est supérieur au départ de la vague A.
La fin de la vague C est en dessous ou au même niveau que la fin de la vague A.
Pour la variante doublement irrégulière la vague C ne descend pas aussi bas que la vague A.
La correction à plat se décompose en 3 sous vagues pour la vague A, 3 également pour la B et 5 pour la C.
Ses caractéristiques précises :
- La sous-vague B d’une correction à plat retrace fréquemment au minimum 61.8% de la sous-vague A et au maximum 161.8%.
- L’amplitude maximale de la sous-vague C est de 2.618 fois l’amplitude de la plus grande des deux sous-vagues A et B.
- La sous-vague A est souvent un zig-zag.
- La sous-vague B est rarement une correction à plat.
- Les sous-vagues A, B et C ont soit des amplitudes à peu près égales, soit la sous-vague C a une amplitude égale à 161.8% de l’amplitude de la sous-vague A.
- La sous-vague C a souvent au moins 38.2% de l’amplitude de la sous-vague A.
La correction en Zigzag
Plus puissante que la précédente, la correction en zigzag doit sa force au fait que la vague A se décompose en cinq vagues et non en 3 comme dans la correction à plat.
Dans ce schéma avec une vague A décomposée en 5 sous vagues, la vague B en 3 et la C en 5, c’est une véritable vague de correction de la tendance principale qui se développe. C’est également la décomposition d’une vague corrective la plus fréquemment rencontrée.
Le sommet de la vague B est plus bas que le départ de la vague A.
Quand un Zig Zag est suivi de trois vagues et d’un autre Zig Zag, il sagit d’un double Zig Zag. (Il existe aussi le triple Zig Zag)
Ses caractéristiques précises :
- Une vague correctrice se décompose toujours en 3 vagues.
- L’amplitude de la sous-vague C est égale à celle de la sous-vague A
ou équivalente à 0.168 ou 1.618 fois celle de la sous-vague A. - Si la vague 2 est un zig-zag, la vague 4 sera une correction à plat.
- Si la vague 2 est une correction à plat, la vague 4 sera un zig-zag.
- Dans un zig-zag la sous-vague C se termine au plus bas du sommet de la vague A.
2.5 L’invalidation
Attention ! une invalidation peut très bien se produire, nous les avons évoquées dans les règles à suivre précédemment.
Pour valider la totalité de la vague ascendante, le sommet de la 5ième vague doit obligatoirement se réaliser au-dessus de la vague 3. Si cela ne se produit pas, la vague ascendante n’aura pas une construction valide.
On rencontre cette invalidation lorsque la vague d’impulsion 3 est très forte. Celle-ci progresse en mouvement hyper spéculatif. La consolidation lors de la vague 4 reste faible, la vague 5 ne parvient donc pas à dépasser le sommet de la vague 3. Cela produit un double top chartiste.
Utiliser les vagues d’Elliott dans vos prises de positions
Nous venons de le voir la théorie des vagues d’Elliott peut rapidement se révéler complexe. Il est facile de se perdre dans les méandres du comptage des vagues et sous vagues pour au final tout confondre.
Comprendre la théorie est déjà une bonne chose, maintenant pouvoir l’appliquer au quotidien dans vos prises de positions est encore mieux.
Même si nous avons abordé, les différentes variantes avec les extensions et les corrections, je vous conseille de rester le plus simple possible dans sa mise en application. Concentrez-vous dans un 1er temps sur les cycles en 8 vagues, avec de la pratique, envisagez ensuite les variantes.
D’une manière générale, il est toujours utile de se positionner dans le sens de la tendance directive haussière, nous sommes ainsi portés par le mouvement en cours. Cela se traduit sous la forme suivante :
Prises de positions à l’achat lorsque le prix est en tendance haussière et prises de positions à la baisse lorsque la tendance est baissière.
Si nous appliquons ce principe aux vagues, nous devons surveiller le moment où le prix termine ses vagues de correction 2 et 4. En effet, quelque soit la tendance ce sont les vagues d’impulsion où le prix progresse le plus rapidement dans le sens de la tendance.
Illustrons cette théorie des vagues avec plusieurs actifs et marchés. Cette théorie s’utilise parfaitement avec les retracements de Fibonacci. Nous pouvons aussi réaliser une analyse chartiste en parallèle.
3.1 Action Maurel & Prom
Pour notre premier actif analysons l’action Maurel & Prom en journalier. Le niveau chartiste des 3€ était un très beau niveau de résistance et donc de breakout.
Le prix réalise, au moment où je fais la capture de ce graphique, une magnifique vague ascendante.
Une fois la 1ere vague d’impulsion faite, la vague 2 corrective est revenue tester le niveau de breakout.
Maintenant vous pouvez affiner votre graphique sur une unité de temps plus courte, ici j’ai pris l’horaire.
Il est nécessaire d’attendre que le prix marque la fin de sa vague corrective et casse à la hausse un niveau de résistance chartiste. De cette manière, vous obtenez la confirmation que cette vague corrective est terminée et que le prix commence une nouvelle vague d’impulsion dans le sens de la tendance initiale.
En l’état les 4 premières vagues sont réalisées, la 5ième est en cours. Nous pourrions considérer comme hypothèse que la consolidation court terme actuelle sur le prix marque la construction d’un plus haut.
Attention !… ce n’est qu’une hypothèse de travail pour esquisser un scénario, vous devez toujours avoir un signal graphique fort, comme une cassure de support. Ce scénario mettrait en place une possible correction en ABC.
Appliquons maintenant les retracements de Fibonacci sur chaque vague d’impulsion. Chaque rebond se fait sur un niveau de retracement.
La vague 2 revient au contact de la zone de breakout, cela correspond au niveau des 78.6% de retracement.
La vague 4 selon la règle doit-être assez courte, les niveaux de retracement à viser sont compris entre les 23.6% et les 50%.
Maintenant ,si nous considérons que la vague ascendante est réalisée ,déterminons l’amplitude possible de la vague ABC corrective.
Selon la règle, pour déterminer la fin de cette vague corrective, il est nécessaire de prendre l’amplitude complète de la vague ascendante pour tracer le retracement de Fibonacci et viser la zone entre les 50% et 61.8%.
Sur notre exemple de Maurel & Prom cela donnerait la zone entre le niveau des 3.72€ et celui des 3.45€.
En utilisant les différentes règles, ces retracements permettent également de valider, en plus de l’analyse chartiste classique, la fin des vagues correctives.
3.2 Cryptomonnaie FTM / Dollar
Le 2ième exemple est la crypto monnaie Fantom. Le prix a parfaitement réalisé sa vague ascendante décomposée en 5 vagues. En revanche si la correction ABC s’est bien réalisée, le prix n’a pas réussi à repartir à la hausse.
Cela peut être dû à l’actualité de la valeur en elle-même ou alors à celui du contexte de marché qui n’était pas favorable à ce moment-là. Cette correction en ABC s’est donc transformée en correction complexe ABCDE puisque la vague D n’a pas réussi à dépasser le point B.
Les différentes vagues ont parfaitement respecté les niveaux de retracements de Fibonacci.
Connaissez-vous les retracements de temps ?
Sachez qu’il est également possible de tracer les Fibonacci sur l’axe du temps. Au lieu de déterminer le niveau de prix probable, vous déterminerez une zone temporelle qui complètera la zone de prix visée.
Je vous conseille de lire le livre « Stratégies de trading à fortes probabilités de gain » de Robert C Miner. J’ai rédigé un article complet de présentation à propos de ce livre disponible ici.
Vous apprendrez à déterminer des ranges étroits d’interventions sur le graphique du prix.
Vous maîtriserez les outils basés sur la suite de nombres de Fibonacci. Ceux-ci vous permettront de déterminer à l’avance les conditions les plus optimales de prix et de temps.
Conclusion
Résumons ce cours,
La théorie des vagues d’Elliott est une méthode puissante mais complexe si on souhaite l’aborder dans son ensemble.
Son fonctionnement de base reste simple à prendre en main en considérant seulement le cycle complet en 8 vagues. Mais nous l’avons vu, dans la réalité les vagues d’impulsion peuvent se redécomposer avec les extensions. Cela complique singulièrement la compréhension des vagues.
Choisir les bons plus hauts et plus bas, en ne mélangeant pas les vagues principales et les sous vagues devient une vraie gageure.
Cette théorie reste donc complexe et demande une longue adaptation et beaucoup d’observation pour en tirer toute sa puissance, ou tout du moins ne pas se tromper dans le décompte des vagues…
Lorsque vous ferez l’exercice, respectez les règles de détermination que nous avons vu et n’hésitez pas à tracer les retracements de Fibonacci pour vous aider.
En règle générale, elle est à utiliser en soutien avec d’autres informations disponibles sur vos graphiques, c’est pour cela qu’il est nécessaire de connaitre les bases de l’analyse graphique.
Les niveaux chartistes du prix en déterminant les niveaux de supports et de résistances avec les indicateurs techniques vous aideront dans votre analyse.
Un conseil personnel ! dans vos analyses et vos stratégies de trading / investissement restez simple, sinon vous risquerez de vous perdre en chemin.
Avant de conclure cet article, j’ai besoin de vous!
Ce cours vous a été utile? Si oui, n’hésitez pas à le partager! Une question? J’adore la critique constructive, je vous encourage à la poser!
Bonjour,
Existe-t-il des sites qui publient gratuitement des analyses basées sur les vagues d’Elliott pour les marchés de l’or et l’argent ?
Bonjour,
Alors aucune idée, désolé
Super article, merci pour les explications.
Pour un point de vue académique, l’exemple avec l’action Maurel & Prom n’est pas validé, car la vague 4 casse le sommet de la vague 1 😉
Merci pour le retour et la correction! D’une manière générale les vagues d’Elliott c’est quand même la prise de tête… C’est pas simple
Trés bon site avec info pertinente et une très bonne pédagogie. Bravo !
Merci beaucoup!