Parlons psychologie boursière

Dans cet article délaissons nos graphiques et indicateurs techniques pour parler psychologie.

Réalisons tout d’abord un rapide état des lieux. Que l’on le veuille ou non en tant qu’humain nos sommes dirigés par des biais psychologiques. Nous pensons agir de manière rationnelle mais la réalité est bien différente. Dans certaines situations c’est une bonne chose, mais dans d’autres, pas vraiment…

Ces biais s’appliquent absolument partout, du milieu professionnel avec celui du management, en passant par la santé mais aussi privé.

Bien entendu le milieu de la bourse et des marchés financiers ne dérogent pas à la règle.

Vous verrez que la psychologie joue un rôle crucial dans les décisions d’investissement puisqu’elle a un impact significatif sur vos performances boursières.

Comprendre vos biais psychologiques vous aidera à prendre des décisions plus rationnelles et éviter d’être inconsciemment induit en erreur.

Vos investissements seront ainsi plus performants et moins lourds à porter.

1 Pourquoi notre cerveau est notre plus grand ennemi ?

Dans notre vie de tous les jours nous sommes amenés en permanence à prendre des décisions.

Quel actif est le plus performant, à quel moment prendre position, faut-il revendre ce titre maintenant ? … Mais aussi : à quel artisan faire confiance ? Quel régime fiscal choisir ?…

Vous pensez peut-être que, pour prendre toutes ces décisions, vous vous appuyez sur des données factuelles auxquelles vous appliquez une analyse logique et rationnelle ? Le début de la démarche l’est sans doute mais ensuite une dimension affective, intuitive, des croyances prennent le relais.

Le marketing l’a bien compris avec les phénomènes de rareté et de coup de cœur entre autres. Ces phénomènes sont en réalité des biais cognitifs puissants.

Quand on est investisseur ce sujet est d’autant plus important puisque la moindre erreur dans votre prise de position peut vous coûter très cher, en temps ou en argent.

Imaginez, vous prenez position sur un titre, toute la communauté ne fait que parler de lui. Le consensus des analystes est ultra positif. Les titres du même secteur sont largement haussiers donc vous y allez les yeux fermés immédiatement avec une taille de position probablement trop importante pour votre capital mais ce n’est pas grave, vos plus-values augmenteront plus vite.

Ce qui se passe c’est que le titre progresse effectivement, poussé par le contexte et la spéculation active dessus, mais lorsque le vent tourne, c’est la désillusion, le marché se retourne et une forte séquence de baisse s’enclenche. Vous connaissez l’adage ? On monte par l’escalier mais on descend par l’escalier.

Après ce choc, vous vous refaite le film, vous pensiez avoir analysé le titre, suivi ses actualités…

Mais en arrière-plan, plusieurs biais cognitifs vous ont conduit à cette décision comme le biais de confiance, d’autorité ou encore d’ancrage.

Entrons maintenant dans le détail de la mécanique de ces biais.

2 Les biais psychologiques expliqués par la finance comportementale

La finance comportementale est une discipline récente née dans les années 1970. Elle est portée par 2 chercheurs, Daniel Kahneman et Amos Tversky.

Amos Tversky
Amos_Tversky
Daniel Kahneman
Daniel Kahneman

Elle associe la psychologie à la finance en partant d’un constat simple :

Nous pensons prendre des décisions de manière rationnelle et objective, alors qu’en réalité notre psychologie joue un rôle majeur.

Son objectif est de comprendre comment les facteurs émotionnels, cognitifs et sociaux influencent les décisions financières des individus, des investisseurs et des marchés.

Ils développent ainsi le principe de la pensée à 2 vitesses, 2 systèmes à l’œuvre parallèlement dans notre cerveau.

Le premier système est automatique et fonctionne à un rythme rapide. 

Il s’appuie sur des raccourcis : nos émotions, nos souvenirs, des associations d’idées, notre inconscient. Il est d’une rapidité sans égal, c’est le mode de pensée le plus fréquemment utilisé dans nos prises de décisions, jugements et interactions.

Le deuxième système, lui, tourne bien plus lentement car il est intentionnel et analytique. Il applique un processus mental aux informations utilisées par le premier système, il demande donc plus d’effort et de temps.

Selon les estimations, 80 à 95 % de nos actions et réactions reposent sur le 1er système. Même si le premier système comporte des risques, il est reste efficace.

Raisonnement logique versus instinctif

Néanmoins ces raccourcis de la pensée nous égarent malgré tout souvent, ce sont nos biais cognitifs.

Kahneman a notamment constaté que la douleur ressentie par une personne lorsqu’elle perd une somme d’argent est environ deux fois plus intense que le plaisir ressenti lorsqu’elle gagne la même somme. C’est ce qui s’appelle l’aversion aux pertes.

Dès lors, cette aversion aux pertes peut vous conduire à prendre des décisions irrationnelles, comme refuser de vendre des actions en chute libre dans l’espoir qu’elles se redressent, ou à prendre des risques excessifs pour récupérer des pertes passées.

Pour vous en convaincre il suffit d’observer l’évolution du prix des actifs sur un graphique boursier.

Les phases d’euphories ou de pessimisme démontrent parfaitement l’irrationalité et le comportement moutonnier des investisseurs face aux informations qu’ils reçoivent. Ce comportement moutonnier traduit concrètement le fameux F.O.M.O : Fear Of Missing Out, en français la peur de passer à côté de…

Le prix fluctue alors de manière disproportionnée par rapport aux fondamentaux économiques ce qui engendre des bulles ou des krachs.

Examinons maintenant les 2 types de distorsions potentielles qui existent, nous avons :

  • Les biais cognitifs : Concernent les déviations du traitement de l’information. Cela conduit à des jugements hâtifs, irrationnels ou faux.
  • Les biais émotionnels et sociaux : Concernent une distorsion de la perception de la situation en raison de facteurs émotionnels

Ces biais agissent comme des filtres en modifiant notre perception de la réalité.

2.1 Les biais cognitifs

Nos cerveaux gèrent en permanence une quantité considérable d’informations pour prendre une décision. Ce travail d’analyse n’est pas anodin et requiert beaucoup de ressources cognitives et de temps.

Néanmoins certaines situations imposent une prise de décision urgente, notamment pour fuir une zone d’inconfort ou de danger. Au cours de l’évolution, notre cerveau a donc développé des stratégies pour gagner en rapidité et en efficacité, ce sont les biais cognitifs. Notre cerveau s’appuie mécaniquement sur nos croyances subjectives et inconscientes pour réaliser des choix.

Ces raccourcis mentaux, que l’on appelle aussi des heuristiques, permettent une prise de décision automatique fondé sur une quantité d’informations minime. 

Ils permettent à partir d’une simple intuition de décider rapidement, sans engager une analyse exhaustive de l’ensemble des informations

Par exemple lorsque nous traversons une rue malgré l’arrivée d’une voiture simplement en nous basant sur la largeur de celle-ci.

Malheureusement, malgré le fait que ces biais cognitifs soient indispensables pour le bon fonctionnement au quotidien de notre cerveau (l’évolution a bien fait son travail), ils engendrent des mécanismes de pensée faussement logiques qui viennent donc altérer notre jugement.

Notre société moderne en l’espace d’un siècle a augmenté exponentiellement la quantité d’information auquel on est soumis avec des cycles de plus en plus courts. L’augmentation des tâches répétitives, manuelles ou intellectuelles deviennent maintenant une réelle zone de danger pour notre cerveau avec une utilisation accrue de ces biais.

De très nombreux biais cognitifs ont été décrits : le CODEX des biais cognitifs référence près de 200 biais. Ces biais ont un caractère prévisible : savoir les reconnaître ne permettra probablement pas d’y échapper, mais au minimum d’en prendre conscience et de s’en méfier…

Le codex complet des biais cognitifs

Pour consulter ce codex dans le détail c’est ici.

Voici également un article complet expliquant les biais cognitifs appliqués à la médecine, avec un regard médical sur leur apparition dans notre cerveau, très intéressant.

2.2 Les biais émotionnels

Se limiter à la seule gestion de l’information ne résout que la moitié du problème. Outre les biais cognitifs, il existe aussi des biais émotionnels, mobilisés lorsqu’on réveille en nous une émotion fondamentale comme la peur ou alors liée à une relation sociale.

Les émotions humaines

L’étymologie du terme « émotion » provient de « emovere », qui signifie « mettre en mouvement ». L’émotion est une expérience affective et physiologique complexe provoquée par un phénomène intérieur ou extérieur au corps. Cela nous fait quitter notre état habituel et déclenche en nous une action pour s’adapter à la nouvelle situation. Chez les humains, l’émotion inclut :

  •  un comportement physiologique somatique (rougissement, accélération du rythme cardiaque, sudation, maux de ventre…), 
  •  des comportements expressifs (yeux écarquillés, ouverture buccale, cri) et la prise de conscience de l’événement. 

Nos émotions fondamentales sont :

  • La peur
  • La joie
  • Le dégoût
  • La tristesse
  • La colère
  • La surprise

On les oppose à des émotions plus subtiles, liées aux relations sociales complexes comme la honte, l’envie, l’amour ou encore l’empathie.

Celles-ci jouent un rôle fondamental dans les décisions d’investissement en bourse. En effet, elles ont souvent tendance à influencer les comportements de manière irrationnelle.

Elles entraînent des choix d’investissement qui s’éloignent de la logique et de l’analyse objective, comme lorsque vous subissez une perte importante en raison d’un évènement exogène du marché. Cette douloureuse expérience vous marquera au fer rouge en laissant une empreinte émotionnelle durable qui vous amènera à surévaluer les risques potentiels pour de prochains investissements et à vous focaliser uniquement sur les scénarios négatifs.

Explorons les émotions clés qui affectent fréquemment les décisions des investisseurs.

La peur et la cupidité

Il s’agit de deux émotions puissantes qui conduisent à des extrêmes sur les marchés financiers. La peur peut provoquer des ventes massives et précipitées, entraînant des baisses de marché avec un excès de pessimisme.

La cupidité au contraire mène à des achats excessifs où la recherche du gain est poussée à son paroxysme, alimentant les bulles spéculatives.

L’euphorie

L’euphorie survient souvent lors des phases de hausse des marchés. Les investisseurs deviennent trop confiants dans leurs choix d’investissement.

Cette sur confiance entraîne un manque de vigilance et un excès d’optimisme. Les risques sont minimisés et les moindres bonnes sont amplifiées au-delà du raisonnable. Vous surestimez alors les potentiels futurs en adoptant des attentes irréalistes de la part du marché.

Garder un équilibre entre optimisme et prudence est donc vital.

La procrastination et la sur-analyse

La procrastination est le fait de décaler des décisions importantes à plus tard alors qu’elles pourraient être effectuées immédiatement. Il s’agit d’un obstacle fréquent en matière d’investissement.

Elle mène à des occasions manquées ou à des réactions tardives face aux changements du marché.

Surmonter la procrastination nécessite une discipline et une stratégie claire pour prendre des décisions en temps opportun.

La sur-analyse est la paralysie par l’analyse. Elle se produit lorsque les investisseurs se perdent dans des détails excessifs ou des données complexes.

Elle empêche de prendre des décisions tranchées dans un contexte où une action rapide est nécessaire. Elle est une facette de la procrastination puisque dans une certaine mesure elle rassure la personne en la maintenant dans sa zone de confort.

Il est important de trouver un équilibre entre :

  • Une analyse approfondie (s’assurer des bons fondamentaux d’une société et de sa bonne santé financière).
  • La capacité à agir sur la base d’informations suffisantes mais pas excessives (pour ne pas tomber dans cette sur-analyse).

3 Les 8 biais à éliminer pour progresser en bourse

Ils existent plus de 250 biais cognitifs mais retenez qu’en éliminant ou en minimisant simplement les 8 biais suivant votre courbe de réussite prendra une nouvelle impulsion haussière.

  • Le biais d’ancrage
  • Le biais de confirmation
  • Le biais de résultat
  • Le biais de l’herding
  • Le biais de l’aversion au risque
  • Le biais du survivant
  • Le biais de l’innovation

Le biais d’ancrage

Le biais d’ancrage est un phénomène mental qui se produit lorsque les individus sont ancrés à une valeur initiale et ne sont pas suffisamment ouverts aux nouvelles informations qui pourraient influencer leur décision.

En bourse, cela signifie que les investisseurs peuvent être ancrés à une valeur initiale du prix d’une action ou d’un autre actif financier et ne pas être suffisamment ouverts à de nouvelles informations qui pourraient affecter leur valeur.

C’est un peu faire comme avoir des œillères devant les yeux.

Le biais de confirmation

Le biais de confirmation est un phénomène mental qui se produit lorsque nous recherchons ou interprétons de manière sélective les informations qui confirment nos croyances ou hypothèses existantes, plutôt que d’envisager des perspectives différentes.

Dans le contexte de l’investissement en bourse il est particulièrement dangereux puisqu’il nous pousse à prendre des décisions qui ne sont pas logiques sur le plan rationnel mais nous rassure dans notre esprit.

Le biais du résultat

Les performances passées ne sont en rien significatives de performances futures. Nous connaissons tous cet adage, et pourtant, il influence notre perception et le choix de nos actions.

Le biais de résultat se produit lorsque nous accordons une trop haute importance aux résultats récents ou passés. En effet notre prise de décision est malgré nous influencée lorsque nous avons une action qui a réalisé une performance de 5000% en 12 ans et une autre n’ayant générée qu’un rendement de 100% en 7 ans.
En bourse, cela signifie que nous sommes enclins à surévaluer les perspectives de rendement futur d’une entreprise ou d’un actif financier sur la base de ses performances récentes.

Le biais de l’herding

Le biais de l’herding, ou l’effet d’entraînement se produit lorsqu’une personne adopte une croyance qui n’est pas la sienne. Cette probabilité augmente avec le nombre de personnes partageant cette croyance.

Les investisseurs en bourse peuvent suivre la « meute » et se laisser influencer par les décisions d’autres investisseurs, plutôt que de prendre leur décision en fonction de leur propre analyse de l’entreprise ou bien de l’actif en question.

 Le biais de l’aversion au risque

Celui-ci se produit lorsque vous réfléchissez trop aux risques potentiels. Il est utile d’avoir cette démarche mais elle ne doit pas vous paralyser ou vous limiter dans vos choix d’investissements. Vous passerez alors à coté de belles entreprises simplement parce que vous n’arrivez pas à cerner totalement le risque inhérent à ce type d’investissement.

Vous basculerez alors à outrance sur des actifs proposant sécurité et stabilité plutôt que d’accepter un risque potentiellement plus élevé en échange d’un potentiel de gain plus élevé.

Le biais du survivant

Le biais du survivant se produit lorsque nous nous concentrons sur les exemples de réussite ou de survie, et ignorons les exemples d’échec ou de défaite. Pour l’investissement en bourse, celui-ci se manifeste lorsque nous nous concentrons sur des entreprises ou des actifs qui ont réussi ou qui ont survécu à des périodes difficiles, et ignorons ceux qui ont échoué ou ont été liquidés.

Il est nécessaire de prendre compte les forces et les faiblesses avant de prendre toute décision d’investissement.

Le biais de l’innovation

Il se produit lorsque nous accordons une importance excessive à la nouveauté et à l’originalité, et que nous sous-estimons la valeur de l’expérience de l’entreprise. En bourse, le biais de l’innovation se manifeste lorsque nous accordons une trop haute attention à des entreprises qui sont innovantes et originales.

La tentation d’investir dans une entreprise technologique ou biotechnologie de pointe est forte, car vous pensez qu’elle a un potentiel de rendement élevé. Cependant, vous oubliez qu’elle est relativement nouvelle, avec peu d’expérience, très endettée et ne génère encore aucun bénéfice. Elle n’a pas encore prouvé sa durabilité sur le long terme. Vous êtes victime du biais de l’innovation.

4 Comment se protéger de vos biais cognitifs et émotionnels ?

Maintenant que vous avez un nom sur vos biais cognitifs et émotionnels, il est temps de travailler efficacement dessus pour les maîtriser. Attention je parle bien de les maîtriser et non de les éradiquer. Ce serait illusoire de le penser.

 Pour cela on distingue 4 grands axes de travail :

  • La conscience de soi : Apprendre à se connaître, identifier ses propres biais émotionnels
  • L’analyse : Réaliser ses propres analyses en toute indépendance
  • La gestion du risque : déterminer ses pertes potentielles pour éviter une dérive émotionnelle
  • La discipline : Être rigoureux et conserver une vigilance de tous les instants

4.1 La conscience de soi : Apprendre à se connaître, identifier ses propres biais émotionnels

Reconnaître et comprendre ses propres biais émotionnels est primordial pour tout investisseur / tradeur sur les marchés financiers. Il s’agit de la première condition pour éviter que vos émotions ne dictent vos décisions d’investissement.

Pratiquez une introspection pour identifier vos moments où la peur, l’avarice, ou l’euphorie influencent vos décisions est le 1er pas à effectuer.

Identifiez également les horizons de temps sur lesquels vous souhaitez investir. Ne basculer pas immédiatement sur des horizons très courts comme de l’intraday. La charge émotionnelle est décuplée par rapport à des horizons sur quelques semaines.

Détachez-vous et prenez du recul au maximum. Prenez le temps pour réfléchir à vos décisions d’investissement, le mieux est de le réaliser quand le marché est fermé. Le temps de cette analyse isolez-vous du monde extérieur pour ne subir aucune pression parasite. Vous combattrez efficacement le bais d’ancrage.

Ensuite c’est un des premiers conseils que l’on entend, n’investissez que de l’argent que vous êtes réellement prêt à perdre. Ce point est essentiel puisqu’il réduira également l’effet délétère de votre aversion aux pertes.

4.2 L’analyse : Réaliser ses propres analyses en toute indépendance

Vos biais cognitifs se nourrissent de vos émotions et de vos doutes.

Il est indispensable de réaliser vos propres analyses graphiques et fondamentales. Pour cela il est nécessaire de se former pour acquérir les bases.

Attention lors de vos analyses, prenez bien en compte tout l’historique de l’entreprise, ses bonnes périodes et ses périodes difficiles. Ne vous focalisez pas que sur les réussites (biais du survivant).

Vous prendrez ainsi naturellement du recul sur vos investissements et surtout vous les comprendrez mieux. Le doute sera ainsi supprimé, celui-ci est un point poison pour votre rationalité sur les marchés.

Diversifiez vos sources d’informations en consultant des sites d’actualités comme « Zonebourse », « Boursier.com » ou encore « uFinz« . Les forums et maintenant les groupes Télégram restent un bon moyen d’obtenir des informations précisent et moins généralistes. Mais attention à ne pas vous enfermer, sinon vous retomberez dans le biais de confirmation.

4.3 La gestion du risque : limiter l’influence des émotions

Mettre en place une gestion efficace du risque est indispensable. Elle vous permettra de structurer vos prises de décisions sur les marchés financiers, cela atténuera vos niveaux d’anxiété et de peur qui surviennent lors des baisses du marché.

Mettez tout d’abord en place une stratégie d’investissement simple, elle vous donnera un cadre global. Ensuite établissez toujours un plan de trading en définissant vos niveaux d’achats et de ventes avant même d’appuyer sur le bouton achat.

Utiliser un journal de trading est un excellent moyen pour conserver et graver ces données en vous.

Cette gestion du risque vous permettra de supprimer du doute dans votre cerveau, celui-ci est un poison pour votre rationalité.

4.4 La discipline : maintenir le cap malgré les émotions

Enfin dernier point, la discipline est essentielle pour suivre votre stratégie d’investissement. Sans elle vous pourrez avoir la meilleure gestion du risque possible, si vous ne l’appliquez pas elle vous sera tout simplement inutile.

Cette discipline passe par la mise en place d’objectif atteignable et chiffrable. N’essayez pas de devenir un maitre dans votre discipline immédiatement mais apprenez à avancer pas après pas. Ce changement d’état d’esprit vous permettra de ne plus suivre aveuglement la foule ou bien des personnes bien plus avancées que vous, au risque de se bruler les ailes.

Développez votre capital – Maîtrisez vos investissements

Ne perdez plus de temps à lire des dizaines de livres!

30 livres synthétisés sur la bourse et l’analyse graphique en 210 pages

Gagner du temps dans votre formation, c’est gagner de l’argent!

Conclusion

Les biais psychologiques jouent un rôle crucial dans vos décisions d’investissement. Ils font partie intégrante de votre fonctionnement cognitif.

Ils vous permettent de prendre des décisions rapides et à économiser votre l’énergie mentale. Toutefois, attention ils peuvent également vous conduire à des choix irrationnels avec des erreurs coûteuses.

Identifiez les biais les plus courants ne vous permettra pas de les éliminer, c’est impossible nous sommes et resteront toujours humains. En revanche en être conscient cela augmentera votre vigilance. C’est une 1ere étape indispensable pour atténuer les effets négatifs de vos biais psychologiques.

Structurez votre activité boursière doit être votre priorité. Cela vous permettra de canaliser vos doutes et votre anxiété. Connaître à l’avance vos pertes potentiels supprimera le doute, un poison pour votre cerveau.

N’hésitez pas à vous confronter à des chiffres concrets et à des informations contradictoires.

Suivez aussi un plan d’investissement bien défini et tenez-vous-y.

La réussite d’un investissement repose sur une combinaison d’intuition, de rationalité et de discipline. La gestion des biais psychologiques est une clé pour atteindre cet équilibre.

5 2 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Jerome
2 mois il y a

Très bel article, comme je les aime. Un contenu de qualité, facile à lire, une vrai mine d’information. Ce sont des notions que chaque investisseurs/trader se doit de connaître. Merci pour ce partage 🙏